Dopage: le marathonien kényan Wilson Kipsang suspendu quatre ans

Le coureur de marathon kényan Wilson Kipsang, ancien médaillé de bronze olympique et ex-détenteur du record du monde, a été suspendu quatre ans pour « falsification » et « défaut de localisation » pour des contrôles antidopage, a annoncé vendredi l’Unité d’intégrité de l’athlétisme (AIU).

La sanction prend effet à partir du 10 janvier 2020 a précisé l’AIU dans un communiqué.

Outre des défauts de localisation, Kipsang a été reconnu coupable de « fourniture de fausses preuves et témoignages » par l’AIU.

Wilson Kipsang, 38 ans, possède un très solide palmarès au marathon. Outre sa 3e place aux JO de Londres en 2012, il a remporté à deux reprises le marathon de Londres (2012, 2014), le marathon de New York (2014) et celui de Berlin (2013). Il a également battu le record du monde en 2013 en 2 h 3 min 23 sec.

Il s’agit d’un nouveau coup très dur pour l’athlétisme kényan, gangréné par le dopage. En 2016 le pays a échappé de peu à l’humiliation, n’obtenant qu’in extremis le droit de participer aux Jeux de Rio, après avoir adopté une loi antidopage qui prévoit des sanctions pénales contre les athlètes dopés et les fournisseurs de produits interdits.

Quelques grands noms sont tombés récemment, comme en 2017 Jemima Sumgong, championne olympique du marathon à Rio, ou l’année suivante Asbel Kiprop, champion olympique du 1.500 m en 2008 et triple champion du monde.

Abraham Kiptum, ancien recordman du monde du semi-marathon, a lui été suspendu quatre ans en novembre 2019 pour des irrégularités sur son passeport biologique. Daniel Kinyua, vainqueur du marathon de Londres en 2017, a lui été suspendu provisoirement en avril pour le même motif.

Le Kenyan Wilson Kipsang, 3e du marathon de Berlin, le 16 septembre 2018 – AFP/Archives / John MACDOUGALL