Afrique du Sud : Libération conditionnelle de l’ancien président Jacob Zuma pour raisons médicales

L’incarcération de Zuma au mois de juillet avait déclenché de violentes émeutes en Afrique du Sud, faisant plus de 300 victimes

L’ancien président sud-africain Jacob Zuma a bénéficié d’une libération conditionnelle pour raisons médicales, ont confirmé, dimanche, les autorités pénitentiaires de son pays.

Zuma, 79 ans, a été condamné il y a deux mois à une peine de 15 mois de prison pour outrage à la Cour constitutionnelle du pays après avoir refusé de se présenter devant une commission judiciaire chargée d’enquêter sur les pots-de-vin pendant ses presque dix années de présidence.

L’ancien président a passé quelques semaines à la prison d’Estcourt, dans la province orientale du KwaZulu-Natal, avant d’être admis dans un hôpital où il a ensuite subi une intervention chirurgicale.

« La libération conditionnelle pour raisons médicales de Zuma signifie qu’il purgera le reste de sa peine dans le cadre du système correctionnel public, où il devra se conformer à un ensemble spécifique de conditions et sera soumis à une surveillance jusqu’à l’expiration de sa peine « , a déclaré le département des services correctionnels dans un communiqué publié tard dimanche.

Le département a précisé que la décision a été prise à la lumière d’un rapport médical. « Outre les malades en phase terminale et les personnes physiquement incapables, les détenus souffrant d’une maladie qui limite gravement leurs activités quotidiennes ou leur autonomie peuvent également bénéficier d’une libération conditionnelle pour raisons médicales », précise le communiqué.

L’incarcération de Jacob Zuma en juillet avait déclenché de violentes émeutes en Afrique du Sud, faisant plus de 300 morts et entraînant des pillages et des actes de vandalisme dont le coût pour les entreprises est estimé à plusieurs milliards de rands sud-africains.

La Fondation Jacob Zuma a salué la décision de permettre à l’ancien président de purger le reste de sa peine en dehors de la prison.

« Il est toujours à l’hôpital en ce moment », a déclaré la fondation dans un communiqué, ajoutant que des observations plus détaillées seraient publiées « en temps voulu après consultation de l’équipe juridique du président Zuma. »

*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj