Afrique du Sud : un tribunal rejette la demande de révocation du procureur formulée par I’ancien président Zuma

Le juge n’a pas retenu les allégations faisant état de partialité de la part du procureur Billy Downer, une décision que les avocats de Jacob Zuma entendent contester

L’ancien président sud-africain, Jacob Zuma, a échoué, mardi, dans sa tentative d’obtenir qu’un procureur se récuse du procès pour corruption dont il fait l’objet.

Zuma, 79 ans, avait déposé un plaidoyer spécial pour faire dessaisir le procureur Billy Downer de l’affaire, l’accusant de partialité et d’avoir divulgué des informations capitales sur lui aux médias.

Le juge Piet Koen de la Haute Cour de Pietermaritzburg a déclaré dans son jugement que le plaidoyer spécial était rejeté et que l’affaire devait aller au procès.

Koen a estimé qu’il n’y avait pas de preuve substantielle qui justifierait la révocation de Downer dans le procès qui doit débuter le 11 avril.

L’ancien président Sud-Africain et la société d’armement française « Thales », font face à 16 chefs d’accusation, dont la corruption, le blanchiment d’argent et la fraude fiscale, liés à un contrat d’armement de 2,5 milliards de dollars datant de la fin des années 1990.

Zuma et Thales nient, tous deux, tout acte répréhensible.

Les poursuites avaient été abandonnées en 2009 par l’ancien procureur général, Mokotedi Mpshe, quelques semaines avant l’élection de Zuma à la présidence.

Elles ont refait surface en 2018, ouvrant la voie à l’une des plus longues batailles juridiques du pays. Les avocats de Zuma ont déclaré qu’ils feraient appel de la décision de mardi.

Ekip / Johannesburg / Hassan Isilow *Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj