
L’UE et le Royaume-Uni se sont renvoyé vendredi la responsabilité de l’absence de progrès après une semaine de discussions sur leur relation post-Brexit, laissant planer un doute sur leur capacité à s’entendre comme prévu d’ici la fin de l’année.
« L’objectif que nous avions d’avancer vers des progrès tangibles (…) n’a été que très partiellement atteint au terme de cette semaine », a regretté le négociateur en chef de l’UE, Michel Barnier.
« Le Royaume-Uni n’a pas voulu s’engager sérieusement sur un certain nombre de points fondamentaux », a-t-il déploré, à l’issue de négociations par visioconférence, au cours desquelles les Britanniques ont réaffirmé leur volonté de ne pas prolonger la période de transition.
« Le Royaume-Uni ne peut pas refuser de prolonger la transition et dans le même temps ralentir les discussions dans certains domaines », a insisté M. Barnier.
De leur côté, les Britanniques ont fait état dans un communiqué de « progrès limités » à cause d' »importantes divergences » avec les Européens.
Downing Street accuse notamment Bruxelles de lui proposer un accord « bien inférieur » à ceux signés dans le passé par l’UE avec d’autres pays.
« Nous devons maintenant avancer d’une manière constructive. Le Royaume-Uni reste déterminé à trouver un compromis avec pour base un accord de libre-échange », affirme le communiqué.

AFP/Archives / DANIEL LEAL-OLIVAS
La date butoir de juin pour évaluer les chances d’un accord se rapproche à grands pas et le manque de progrès fragilise la perspective d’un accord d’ici à fin décembre.
« En gros, ça n’a pas avancé d’un iota », résume une source européenne.
« Le problème, c’est que le Brexit est devenu la dernière roue du carrosse avec la pandémie. Il y a un manque d’attention politique – naturelle compte tenu des circonstances – et une lassitude », ajoute-t-elle.

– Points de friction –
Conséquences : même si Londres et Bruxelles continuent d’afficher leur « ambition » et leur volonté d’avancer, les points de friction déjà identifiés début mars, après le premier cycle de négociations, n’ont pas disparu.
« Les Britanniques ne s’engagent pas dans les domaines où ils n’ont pas un intérêt à trouver un accord », a affirmé vendredi une source proche des discussions.
Rien n’a bougé, notamment, sur la forme que prendraient ces nouvelles relations: les Britanniques souhaitent toujours plusieurs accords (relations commerciales, pêche, etc.), tandis que l’UE en veut un global.

Autre sujet explosif : la pêche, un point crucial pour plusieurs Etats membres, notamment la France et le Danemark. « S’il n’y a pas d’accord sur la pêche, il n’y aura pas d’accord de commerce, c’est aussi simple que ça. Je pense que le Royaume-Uni a reçu le message », a lancé M. Barnier.
« Nous ne pourrons progresser dans ce domaine que si le Royaume-Uni a le droit de contrôler l’accès à ses eaux à la fin de cette année », rétorque Downing Street, qui n’a toujours pas présenté son texte sur le sujet.
La question litigieuse des conditions de concurrence, que l’UE veut « transparentes et équitables » pour empêcher qu’une économie dérégulée ne surgisse à sa porte, reste également en suspens.
De telles conditions supposent le respect de normes communes dans les domaines social, du travail, environnemental, fiscal notamment, ce que Londres refuse au nom du « contrôle de ses propres lois ».
Mais Michel Barnier prévient : « Cet accord ne se fera pas, jamais, au détriment du marché intérieur. »
Il s’agissait du deuxième cycle de pourparlers sur les futures relations post-Brexit, après six semaines d’interruption à cause de coronavirus, Michel Barnier et son homologue britannique David Frost ayant tous deux contracté la maladie Covid-19.
Les autres séances de négociations auront lieu en mai puis début juin.
Malgré une conjoncture perturbée par la pandémie, le Royaume-Uni, divorcé de l’UE le 31 janvier, refuse toute prolongation au-delà de fin décembre de la période de transition, pendant laquelle il continue d’appliquer les normes européennes.
L’UE et le Royaume-Uni se sont renvoyé vendredi la responsabilité de l’absence de progrès après une semaine de discussions sur leur relation post-Brexit, laissant planer un doute sur leur capacité à s’entendre comme prévu d’ici la fin de l’année – AFP/Archives / JOHN THYS

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