Chine : détention d’une journaliste australienne pour  »divulgation de secrets d’État à l’étranger »

Pékin a révélé la détention de la journaliste australienne d’origine chinoise Cheng Lei, 6 mois après son arrestation et sa disparition de la télévision

L’Australie a annoncé lundi que Pékin détient depuis des mois, une présentatrice australienne de la chaîne chinoise anglophone CGTN sur fond d’accusations de « divulgation de secrets d’État à l’étranger ».

Dans un communiqué examiné par l’Agence Anadolu, la ministre australienne des Affaires étrangères, Marise Payne, a déclaré que Pékin l’avait informée de la détention de la journaliste Cheng Lei, 6 mois après sa disparition brusque de la télévision.

Lei a été détenue sous  »surveillance résidentielle dans un endroit bien déterminé », une forme de détention qui permet aux autorités chinoises d’enfermer des personnes jusqu’à six mois sans chef d’inculpation.

« Le 5 février, les autorités chinoises nous ont informés de l’arrestation officielle de Cheng Lei, après avoir été détenue sans aucune explication depuis le 13 août », a ajouté la ministre.

D’après la ministre, la journaliste est accusée d’avoir « fourni illégalement des secrets d’État à l’étranger ».

Lei est la deuxième citoyenne australienne à être détenue arbitrairement par la Chine, après l’écrivain Yang Hengjun, lui aussi arrêté depuis janvier 2019, pour ‘ »espionnage ».

Cheng Lei est née à Yueyang, dans la province du Hunan, dans le centre-sud de la Chine, en 1975. Elle a déménagé à Melbourne, en Australie, avec ses parents à l’âge de dix ans.

*Traduit de l’arabe par Hajer Cherni.