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C’est ce qui ressort de la rencontre de Hamdok, qui a eu lieu lundi, avec les ambassadeurs des pays de la « troïka » (Etats-Unis, Royaume-Uni et Norvège) au Soudan, au cours de son « assignation à résidence », selon un communiqué du porte-parole du gouvernement, publié sur la page Facebook du ministère de la Culture et de l’Information.

Le 26 octobre dernier, le bureau du Premier ministre soudanais a annoncé le « retour » de ce dernier et de son épouse dans leur résidence de Khartoum « sous haute surveillance » après une détention qui a duré une journée, les autres ministres et responsables politiques, dont les noms n’ont pas été mentionnés, ont été maintenus « en état d’arrestation ».

Le communiqué a indiqué que Hamdok “s’en tient à la légitimité de son gouvernement et des institutions de transition“, et a considéré que “la libération des ministres et la tenue des travaux du Conseil des ministres avec la présence de tous ses membres est un début de solution pour résoudre la crise dans le pays“.

Le Premier ministre soudanais a souligné qu’il « ne prendra part à aucun arrangement conforme aux décisions putschistes rendues publiques le 25 octobre ».

Il a souligné la nécessité de rétablir la situation telle qu’elle était au 24 octobre, un jour avant les récentes décisions du commandant en chef de l’armée soudanaise, Abdel Fattah al-Burhan.

Abdullah Hamdok a exprimé ses remerciements aux pays de la « troïka » pour leur soutien incessant au peuple soudanais et leur reconnaissance de la légitimité du gouvernement de transition.

Les ambassadeurs de la « troïka » ont informé Hamdok de l’arrivée de l’envoyé spécial américain pour la Corne de l’Afrique, Jeffrey Feltman, à Khartoum, ce mardi à l’aube, pour poursuivre les efforts de désamorçage de la crise.

Au soir du lundi, le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU au Soudan, Volker Peretz, a annoncé que des efforts de médiation sont en cours à Khartoum avec toutes les parties soudanaises, pour trouver une solution à la crise actuelle.

Peretz, qui se trouve à Khartoum, a déclaré lors d’une vidéoconférence de presse : “Nous communiquons avec tout le monde, y compris le général Abdel Fattah al-Burhan, le Premier ministre Abdullah Hamdok et d’autres personnalités parmi les partenaires de la transition, en plus des élites, des forces de la liberté et du changement entre autres“.

Durant plus d’une semaine, le Soudan a été le théâtre de protestations et de manifestations de rejet de ce que l’opposition considère comme un “coup d’État militaire“, à la suite de la déclaration de l’état d’urgence par l’armée, la dissolution du Conseil de souveraineté et du Conseil des ministres, la destitution des gouverneurs et l’arrestation de ministres, de fonctionnaires et de chefs de parti dans le pays.

Avant ces événements, le Soudan menait depuis le 21 août 2019, une période de transition de 53 mois qui devait se terminer par des élections au début de l’année 2024. Durant cette phase, le pouvoir était partagé entre l’armée, les forces civiles et les mouvements armés qui ont signé un accord de paix avec le gouvernement en 2020.

Mustafa M. M. Haboush * Traduit de l’arabe par Mounir Bennour.