Didier Raoult va sortir ses «Carnets de guerre Covid-19» pour riposter aux critiques

Face aux critiques et aux plaintes de l’Ordre des médecins, l’infectiologue controversé de l’IHU de Marseille va mettre en vente le 11 février son livre sur l’épidémie composé de ses prises de parole publiées notamment sur YouTube.

Didier Raoult va sortir le 11 février son livre «Carnets de guerre Covid-19» pour riposter aux critiques et plaintes de l’Ordre des médecins, rapporte Le Parisien.

Composée de 480 pages, il constitue une compilation des prises de parole de Didier Raoult, surtout lors de ses interventions à l’Institut hospitalier universitaire (IHU) de Marseille publiées sur YouTube. Parmi les sujets évoqués figurent hydroxychloroquine, conflits d’intérêts, dérives de certaines publications scientifiques.

«Je n’ai ajouté ni retranché aucun mot à ce verbatim. Chacun peut juger sur pièce. Cela laissera une trace dans l’Histoire de ce qu’on peut faire et de ce qu’on ne peut pas faire dans des situations épidémiques de cette nature», annonce la préface citée par Le Parisien.

Plus de sang-froid toujours conseillé

Débutant sa chronologie sur le Covid-19 à partir du 14 janvier 2020, Raoult la termine par la reprise d’automne qu’il appelle «seconde épidémie». Dans sa conclusion, il doute «qu’on ait un vaccin miracle d’ici peu de temps» et recommande «l’équipement massif en saturomètres pour contrôler soi-même son taux d’oxygène et d’éviter l’arrivée trop tardive des patients aux urgences».

«Il est inutile d’affoler les populations. Quand on est trop nerveux, on ne prend pas les bonnes décisions», explique-t-il en recommandant aux autorités de gérer la crise avec plus de sang-froid.

«Cela permettra de faire le tri»

Son collègue à l’IHU Yanis Roussel, l’un des rédacteurs, note auprès du quotidien «dans ce livre une dimension historique, épistémologique (on suit la science en train d’avancer) et politique».

«Cela permettra de faire le tri. Et évitera à certains de lui faire dire ce qu’il n’a jamais dit», conclut-il.

Par Nikita Martynov © AFP 2020 CHRISTOPHE SIMON