France: Anne Hidalgo pointe ceux qui désignent « les musulmans comme les boucs émissaires de la crise française »

« Ce langage des années 30, qui honnissait l’étranger, et exaltait la haine des juifs, » est aujourd’hui « appliqué aux musulmans », a-t-elle déploré.

L’actuelle maire de Paris, et candidate à l’élection présidentielle, Anne Hidalgo, a dénoncé, dimanche au cours d’un meeting, ceux qui ciblent « les musulmans comme les boucs émissaires de la crise française ».

« Ce langage des années 30, qui honnissait l’étranger, et exaltait la haine des juifs » est aujourd’hui « appliqué aux musulmans », a-t-elle déploré sous les applaudissements du public venu la soutenir.

Faisant allusion à l’extrême-droite qui fait la promotion d’une vision sociétale « séparatiste, essentialiste, et communautariste », Anne Hidalgo assure ne pas soutenir « cette France qui recule ».

« Non, cette Nation confite dans une nostalgie agressive n’est pas la nôtre » et « non cette France au passé falsifié n’est pas la nôtre » a-t-elle martelé avant d’assurer qu’elle ne laissera pas « désigner (ses) compatriotes musulmans comme les boucs-émissaires de la crise française ».

Elle est également revenue, durant son allocution, sur la crise migratoire en expliquant ne pas tolérer que « la Méditerranée et la Manche se transforment en cimetière ».

La maire de Paris souhaite notamment que « les personnes sans-papiers établies en France depuis un long délai, disposant d’un travail et d’un logement, soient régularisées ».

Sur les réseaux sociaux, les réactions critiquant la posture d’Anne Hidalgo ont été nombreuses, les uns lui rappelant qu’elle est candidate du Parti Socialiste, qui, lorsqu’il était au pouvoir, a procédé à des milliers de perquisitions de familles musulmanes après les attentats du 13 novembre 2015, et les autres critiquant le parallèle entre juifs et musulmans.

Fatma Bendhaou  /Nice/Feïza Ben Mohamed