L’Agence Anadolu avait révélé, jeudi soir, les images inédites de la mort d’un ressortissant turc, Merter Keskin, après un plaquage ventral dans un commissariat en Alsace
Plusieurs centaines de manifestants se sont rassemblés ce samedi sur la place de la République à Paris pour protester contre les violences et les crimes policiers.
Mobilisés à l’appel de différents collectifs et de familles de victimes de tirs policiers, les manifestants ont notamment réclamé une abrogation de la loi de 2017 permettant aux forces de l’ordre de faire usage de leurs armes à feu sur des voitures.
Au micro, Amal Bentounsi, du collectif « urgence notre police assassine », questionne l’auditoire sur la mobilisation qu’elle souhaite voire se poursuivre contre les violences policières.
« « Comment peut-on accepter que dans un État de droit, on puisse rétablir la peine de mort? » lance la soeur d’Amine Bentounsi, tué en 2012 par un tir policier.
Elle espère que les électeurs conscients des enjeux se mobiliseront dimanche aux élections législatives en faveur de candidats qui ont pris à bras le corps cette problématique des violences et des crimes policiers.
Amal Bentounsi souligne qu’elle « mène ce combat depuis des années » et déplore « la modification de l’usage des armes à feu par les policiers en vertu de la loi de 2017 et de son article L435-1 ».
Cette mobilisation s’inscrit ce samedi dans un contexte particulièrement marqué par les crimes policiers, une semaine après la mort de Rayana, passagère d’un véhicule ciblé par au moins neuf tirs policiers pour un simple refus de s’arrêter.
Le soir de l’élection d’Emmanuel Macron, deux jeunes avaient également été tues en voiture par des tirs de fonctionnaires de police en plein Paris.
L’Agence Anadolu révélait par ailleurs jeudi soir, les images inédites de la mort d’un ressortissant turc, Merter Keskin, après un plaquage ventral dans un commissariat en Alsace.
Feiza Ben Mohamed