Jordanie : le nouveau gouvernement prête serment devant le roi Abdallah II

Le Premier ministre jordanien, Bisher Al-Khasawneh et les membres de son gouvernement ont prêté le serment constitutionnel, lundi, devant le roi Abdallah II de Jordanie.

Le nouveau gouvernement comprend 32 ministres, dont le Premier ministre (qui porte également le portefeuille de la Défense), et 8 autres qui faisaient partie du gouvernement démissionnaire d’Omar Razzaz, dont notamment le ministre des Affaires étrangères Ayman Safadi et le ministre des Finances Muhammad Al-Asses.

Contrairement à son prédécesseur, Al-Khasawneh a réactivé ce qu’on appelle le poste de «ministre-adjoint» en choisissant 3 de ses ministres comme adjoints. ll s’agit de Tawfiq Krishan, ministre de l’Administration locale, Ayman Safadi, ministre des Affaires étrangères, et Umayya Toukan ministre d’Etat pour les Affaires économiques.

Outre Safadi et Al-Assas, Al-Khasawneh, a réintégré dans son équipe gouvernementale, des ministres du gouvernement démissionnaire d’Omar Razzaz, à savoir les ministres de l’Éducation, de la Justice, de l’Énergie, des Dotations, de la Culture et des Affaires politiques.

Le nouveau gouvernement comprend ainsi 18 anciens ministres, dont le Premier ministre qui appartenait lui-même au gouvernement Al Razzaz, et 13 nouveaux.

La nouvelle formation est limitée à 3 femmes, à savoir, la ministre de l’Industrie Maha Al-Ali (qui avait occupé auparavant ce poste), la ministre de l’Energie, Hala Zawati (restante du gouvernement précédent) et la ministre du Développement de la Performance institutionnelle, Rabia al-Ajarmah (nouvelle).

La formation gouvernementale du nouveau Premier ministre intervient après sa nomination, mercredi dernier, pour succéder à Omar Razzaz, qui a démissionné suite à la dissolution du Parlement par le Roi Abdallah II.

Le deuxième paragraphe de l’article 74 de la Constitution du Royaume jordanien dispose que «le gouvernement durant le mandat duquel la Chambre des représentants est dissoute démissionnera dans un délai d’une semaine à compter de la date de la dissolution, et son président ne pourra pas être chargé de former le prochain gouvernement».

Le roi de Jordanie avait désigné Razzaz à la tête du gouvernement le 5 juin 2018, après la démission de son prédécesseur, Hani Al-Mulki, à la suite des manifestations populaires contre la loi relative à l’impôt sur le revenu.

*Traduit de l’arabe par Wejden Jlassi