Le PM australien ne regrette pas d’avoir annulé le contrat d’achat de sous-marins français

« Je ne regrette pas d’avoir accordé la priorité aux intérêts nationaux de l’Australie », a déclaré Morrison

Le Premier ministre australien, Scott Morrison ne regrette pas d’avoir annulé le contrat d’achat de sous-marins français.

Morrison a animé un point de presse à Canberra, lundi, à propos de la décision d’annuler le contrat d’achat de sous-marins français à propulsion nucléaire.

Il a souligné que son gouvernement doit défendre les intérêts stratégiques de l’Australie.

« Je ne regrette pas d’avoir accordé la priorité aux intérêts nationaux de l’Australie, a-t-il dit. Je ne le regretterai jamais. »

Morrison a exprimé sa déception vis-à-vis de la France qui avait rappelé ses ambassadeurs aux États-Unis et en Australie pour des « consultations ».

Néanmoins, il a dit comprendre « la déception éprouvée par la France à cause de l’annulation du contrat ».

Le Premier ministre australien a expliqué que son pays a mis fin au contrat après avoir constaté que les sous-marins qui allaient être construits avec la France, n’apporteraient pas la contribution souhaitée pour la défense des intérêts souverains de l’Australie.

Il a en outre démenti les critiques selon lesquelles la France n’aurait pas été informée d’avance.

« J’avais moi-même évoqué le sujet il y a quelques mois, a insisté Morrison. Nous avions continué d’en discuter avec les ministres de la Défense. Nous avons informé le Président français, Emmanuel Macron, la veille de l’annulation. Nous avons clairement exprimé que nous prendrons une décision convenable à nos intérêts nationaux stratégiques. »

En 2016, la France avait signé un contrat pour un montant de 90 milliards de dollars australiens (56 milliards d’euros) pour la fourniture de 12 sous-marins français.

Le ministre français des Affaires étrangères , Jean-Yves Le Drian, a dénoncé « la duplicité, le mépris et le mensonge » de ses alliés américains et australiens. Il avait en outre fermement dénoncé « un coup dans le dos » et fait état de sa « colère » et de son « amertume » après l’annulation de ce contrat.

Recep Şakar *Traduit du turc par Nur Asena Ertürk