L’émissaire de l’ONU au Yémen condamne l’assassinat d’une journaliste enceinte à Aden

La journaliste Rasha Abdullah, qui était enceinte, a été assassinée, tandis que son mari a été blessé dans l’explosion visant leur voiture mardi, dans la ville d’Aden

L’envoyé de l’ONU au Yémen, Hans Grundberg, a condamné, jeudi, l’assassinat d’une journaliste enceinte dans la capitale provisoire, Aden, dans le sud du pays.

« L’envoyé de l’ONU Hans condamne le meurtre de la journaliste Rasha Abdullah à Aden, qui était enceinte, et la tentative d’assassinat de son mari, le journaliste Mahmoud al-Atmi », a déclaré le bureau de Grundberg dans un post via Twitter.

« Je présente mes plus sincères condoléances à la famille de la défunte et réitère l’appel à la justice et à la responsabilité », a ajouté Grundberg.

Et le responsable onusien de poursuivre : « les journalistes et les femmes journalistes du monde entier doivent pouvoir travailler librement sans crainte de représailles ».

Des médias proches du Conseil, dont les sites Internet ‘Aden Time’ et ‘The Eighth Day’, ont rapporté que la journaliste Rasha Abdullah qui a été tuée était enceinte, tandis que son mari, le journaliste Mahmoud al-Atami, a été grièvement blessé, dans une explosion visant leur voiture dans le quartier Khor Maksar d’Aden.

Le Premier ministre yéménite Maeen Abdul-Malik a appelé les autorités de sécurité d’enquêter sur l’incident, tandis que le ministre de l’Intérieur Ibrahim Haidan a accusé les Houthi d’être les instigateurs de l’attaque. Jusqu’à l’heure, le groupe n’a émis aucun commentaire à ces accusations.

Par ailleurs, aucune partie n’a revendiqué sa responsabilité.

Pendant des années, Aden a été le théâtre de fréquents bombardements et assassinats, sans que les autorités contrôlant la ville puissent y mettre un terme.

Les forces du « Conseil de transition » soutenu par les Emirats contrôlent Aden dans le cadre de différends avec l’autorité légitime, qui mène une guerre depuis près de 7 ans contre les forces Houthies, qui ont pris le contrôle de plusieurs gouvernorats, dont la capitale, Sanaa (nord) depuis 2014.

Les médias et les organisations de défense des droits humains à l’intérieur et à l’extérieur du Yémen affirment que les journalistes sont victimes de multiples violations et crimes de la part de toutes les parties au conflit.

Le Yémen occupe la 169e place sur 180 pays au Classement mondial de la liberté de la presse établi par Reporters sans frontières (RSF) en 2021.

* Traduit de l’arabe par Hajer Cherni