Les autorités libanaises ont déterminé l’origine des explosions à Beyrouth

Les autorités libanaises ont annoncé que 2.750 tonnes de nitrate d’ammonium étaient à l’origine des explosions qui ont secoué mardi le port de Beyrouth, faisant au moins 70 morts et 3.700 blessés.

Environ 2.750 tonnes de nitrate d’ammonium étaient stockées dans l’entrepôt du port de Beyrouth qui a explosé mardi, provoquant des morts et des dégâts sans précédent dans la capitale libanaise, a dénoncé le Premier ministre Hassan Diab.

«Il est inadmissible qu’une cargaison de nitrate d’ammonium, estimée à 2.750 tonnes, soit présente depuis six ans dans un entrepôt, sans mesures de précaution. C’est inacceptable et nous ne pouvons pas nous taire sur cette question», a déclaré le Premier ministre durant la réunion du Conseil supérieur de défense, selon des propos rapportés par un porte-parole en conférence de presse.

Le nitrate d’ammonium est un engrais chimique et également composant d’explosifs, indique l’AFP.

«Nous ne connaîtrons pas de repos tant que nous ne trouverons pas le responsable de ce qui s’est passé pour qu’il rende des comptes», a promis le Premier ministre.

Le Conseil supérieur de défense «recommande» au gouvernement de décréter l’«état d’urgence» pour deux semaines dans la ville de Beyrouth.

Durant cette période, un «pouvoir militaire suprême sera chargé de toutes les prérogatives en matière de sécurité», selon le communiqué de clôture du Conseil supérieur de défense.

Le gouvernement doit tenir une réunion d’urgence mercredi.

Plus de 70 morts et 3.700 blessées

ne première explosion, survenue en fin de journée à Beyrouth, puis une autre très puissante qui a provoqué un gigantesque champignon dans le ciel ont fait trembler les immeubles et brisé les vitres à des kilomètres à la ronde. Le souffle a été ressenti jusqu’à l’île de Chypre, située à environ 200 km de là.

D’après un bilan provisoire du ministère de la Santé, 73 personnes ont été tuées et 3.700 blessées, tandis que les hôpitaux de la capitale étaient saturés par l’afflux des blessés, mardi soir.

© REUTERS / TALAL TRABOULSI