Les échos d’un accord « imminent » sur le « nucléaire » iranien apaisent les marchés pétroliers

Les cours du pétrole ont repris leur hausse, mais à une cadence plus lente, lors des échanges de ce vendredi, après avoir reculé de plus de 2 %, lors de la séance précédente, à la suite de rapports faisant état d’un accord imminent sur le programme nucléaire iranien, qui pourrait permettre aux approvisionnements pétroliers iraniens de faire leur retour sur le marché mondial du brut.

À 07 h 00 GMT, les contrats à terme sur le brut de référence, Brent, pour une livraison en mai, se sont échangés à 111,69 dollars le baril, avec une augmentation de 1,11 %, soit 1,23 dollars, par rapport au cours de clôture de la séance précédente.

Les contrats à terme de brut US West Texas Intermediate (WTI), pour une livraison en avril, ont augmenté de 1,42 %, soit 1,53 dollars, à 109,2 dollars le baril.

En l’espace d’une semaine, les cours du brut ont flambé, en raison de l’escalade de la guerre menée par les Russes en Ukraine, qui a engendré l’imposition de sanctions contre Moscou, imposées par les pays occidentaux. La situation a laissé planer des craintes concernant un arrêt des approvisionnements des marchés en pétrole provenant de la Russie et du Kazakhstan.

Le brut Brent a atteint son plus haut sommet depuis 10 ans à 120 dollars le baril lors des échanges du jeudi.

Les deux indices de référence (Brent et WTI) devraient réaliser des gains hebdomadaires de plus de 13 % pour le Brent, et de plus de 15 % pour le brut américain WTI.

Les pressions sur les marchés pétroliers sont montées d’un cran après la décision prise, dans la journée du mercredi, par les pays producteurs de l’OPEP+ de maintenir une augmentation lente de la production pétrolière, à hauteur de 400 000 barils par jour pour le mois d’avril, tout en ignorant les répercussions de la crise ukrainienne.

Les 31 États membres de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), avec à leur tête les États-Unis, ont décidé d’injecter 60 millions de barils de pétrole depuis leurs réserves stratégiques, dans le but de compenser le manque d’approvisionnement de la région de la mer Noire, et de freiner la flambée des prix.

Or, la décision n’a pas tout de même pas réussi à calmer les inquiétudes des marchés.

Les cours du pétrole ont baissé dans la journée du jeudi, après les déclarations de Washington concernant les négociations sur le programme nucléaire iranien, qui avaient fait « des progrès importants », et qu’un accord « est imminent », confirmant ainsi des échos similaires émis par la partie iranienne.

L’accord russo-ukrainien d’ouvrir des couloirs humanitaires pour faire parvenir des aides aux Ukrainiens déplacés, ainsi que l’ouverture d’un canal de communication direct entre les armées russe et américaine, pour éviter tout malentendu qui pourrait conduire à l’élargissement du conflit, ont contribué aussi à calmer les inquiétudes des marchés pétroliers.

* Traduit de l’arabe par Mounir Bennour.