L’Italie restitue à la Turquie un artefact vieux de 1 800 ans

Les autorités italiennes ont remis à la Turquie une ancienne inscription datant de l’époque lycienne, après des décennies de litiges judiciaires concernant les droits de propriété, a déclaré samedi l’envoyé turc à Rome.

L’inscription est vieille de 1 800 ans et représente la pénitence des parents dont les fils ont commis des vols. Elle a été sortie clandestinement de Turquie vers l’Italie et a été retrouvée par les autorités italiennes lors d’un raid en 1997.

L’ambassadeur Murat Saim Esenli et la délégation qui l’accompagnait ont récupéré l’artefact auprès de Claudio Mauti, responsable italien du service de lutte contre la contrebande.

Murat Saim Esenli a déclaré que la procédure judiciaire avait duré plus de deux décennies et il a félicité les autorités italiennes d’avoir pris soin de l’artefact au cours de cette période, ajoutant que des ministères turcs avaient établi une coordination pour le ramener au pays.

Le diplomate turc a déclaré que le retour de l’inscription renforcerait davantage les bonnes relations entre Ankara et Rome, et que cette initiative revêtait des dimensions historiques, académiques, administratives et judiciaires.

Et d’ajouter que la Turquie et l’Italie entretiennent des relations positives dans le sens d’une coordination culturelle, puisque l’Italie a rendu à la Turquie un vase historique en 1991. Esenli a également déclaré que la contrebande d’objets anciens se poursuivait toujours et que les deux pays devraient parvenir à un accord concernant la protection des biens culturels.

Luca Brachi, un juriste représentant la partie turque lors des procès, a déclaré que la procédure avait été longue parce que les juges en charge de l’affaire avaient changé, mais il s’est réjoui de la conclusion.

Un tribunal italien a statué, le 5 novembre 2019, que l’inscription appartenait à la Turquie, lançant ainsi officiellement le processus de restitution du joyau historique, qui a été subtilisé au temple d’Apollon Aksyros dans la province de Manisa en Turquie.

*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj