Najla al-Mangoush discute des termes de «l’Initiative de stabilité de la Libye» avec son homologue saoudien

La cheffe de la diplomatie libyenne, a invité Faisal bin Farhan Al Saoud, à participer à la conférence internationale, que la Libye prévoit d’organiser et de présider en octobre prochain, pour discuter de la mise en œuvre des termes de l’initiative.

La ministre libyenne des Affaires étrangères, Najla al-Mangoush, s’est entretenue avec son homologue saoudien, Faisal bin Farhan Al Saoud, au sujet des termes de « l’Initiative de stabilité de la Libye » proposée par le gouvernement d’union nationale en juin dernier.

C’est ce qui ressort de la rencontre entre le chef de la diplomatie saoudienne et Al-Mangoush, arrivée jeudi dans la capitale, Riyad, selon un communiqué du ministère libyen des Affaires étrangères.

Les termes de « l’Initiative de stabilité de la Libye » n’ont pas été officiellement dévoilés, mais Al-Mangoush avait déclaré en juin dernier que ladite initiative comprenait la création d’un groupe de travail international présidé par Tripoli, qui tiendra des réunions périodiques au niveau des ministres des Affaires étrangères, et sera chargé de créer les mécanismes permettant de résoudre les problèmes sécuritaires et économiques, l’unification de l’armée sous un même commandement, la mise en œuvre de l’accord de cessez-le-feu, et le retrait des mercenaires étrangers selon un calendrier clair.

Le ministère libyen des Affaires étrangères a expliqué que la rencontre entre les deux responsables avait pour but de souligner l’importance de coordonner les positions sur les questions d’intérêt commun.

Il était également question lors de cette réunion d’évoquer la nécessité d’activer les accords conjoints conclus précédemment entre les deux pays, et de renforcer les perspectives de coopération dans tous les domaines.

À cet effet, la cheffe de la diplomatie libyenne a déclaré que « la Libye prévoit d’organiser et de présider une conférence internationale à la fin du mois d’octobre prochain, pour entamer de manière effective la mise en œuvre des termes de l’initiative, sur la base des recommandations issues des Conférences de Berlin I et II et des résolutions n° 2570 et 2571 du Conseil de sécurité ».

En juin dernier, la Conférence de Berlin II s’est tenue en Allemagne avec la participation des grandes puissances pour discuter des moyens de stabiliser la Libye, des préparatifs pour les élections prévues le 24 décembre prochain, ainsi que du départ des combattants et mercenaires étrangers du pays.

La Conférence de Berlin II s’est tenue au niveau des ministres des Affaires étrangères, après une première édition organisée en janvier 2020.

Le communiqué a indiqué qu’Al-Mangoush a remis une invitation à son homologue saoudien pour participer à cette conférence internationale, prévue en octobre prochain, « qui témoigne ainsi du leadership du Royaume à l’échelle régionale et internationale ».​​​​​​​

De son côté, Faisal bin Farhan Al Saoud a exprimé le soutien indéfectible de son pays « à tout ce qui permet de parvenir à la stabilité en Libye ainsi qu’à l’Initiative de stabilité de la Libye, en tant qu’initiative libyenne visant à instaurer la sécurité et la paix et répondre aux aspirations du peuple libyen ».

Une sortie de crise se profilait en Libye depuis que le gouvernement d’unité nationale et le nouveau Conseil Présidentiel ont pris leurs fonctions le 16 mars 2021, pour conduire le pays aux élections législatives et présidentielle prévues le 24 décembre prochain.

Néanmoins, des tensions ont surgi récemment entre les institutions dirigeantes en Libye, en raison des divergences entre la Chambre des représentants d’une part et le Haut Conseil d’Etat, le Gouvernement d’union et le Conseil Présidentiel d’autre part, notamment sur les prérogatives et la loi électorale.

*Traduit de l’arabe par Majdi Ismail