ONU: « Nous sommes préoccupés par les violations des droits humains au Soudan »

La Mission des Nations unies (ONU) au Soudan a exprimé, vendredi, sa préoccupation face aux violations des droits humains dans le pays.

« Nous exprimons publiquement notre inquiétude face aux violations des droits humains, notamment la détention illégale de centaines de personnes, les attaques contre des journalistes et des défenseurs des droits humains, et la mort de nombreuses personnes à la suite de l’usage excessif de la force par les forces de sécurité au cours de la récente protestations », a déclaré la mission de l’ONU dans un communiqué.

« Le peuple soudanais a le droit de manifester pacifiquement et les journalistes doivent être autorisés à faire leur travail librement », a-t-elle ajouté.

L’ONU a également souligné la nécessité de protéger les activistes de la société civile et les autres défenseurs des droits humains, et de poursuivre en justice tous les responsables des violations commises.

Cependant, il n’y a eu aucun commentaire immédiat des autorités soudanaises à ces propos.

Le 3 décembre dernier, le Comité central des médecins du Soudan (non gouvernemental) a annoncé que les manifestations ont fait un bilan de 44 morts et ce, depuis le 25 octobre.

Il y a un mois, des dizaines de journalistes dans la capitale soudanaise, Khartoum, ont organisé une manifestation, contre les arrestations arbitraires à leur encontre, les attaques continues contre les institutions médiatiques et la « répression de la liberté de la presse ».

Depuis le 25 octobre dernier, le Soudan est sous le coup d’une grave crise, l’armée avait déclaré l’état d’urgence dans le pays, dissous le Conseil de souveraineté et le Conseil des ministres de transition, limogé des gouverneurs et arrêté des chefs de parti, des ministres ainsi que des responsables, ce qui a déclenché des mouvements de protestations qui s’opposent à ces mesures qu’ils considèrent comme étant un « coup d’État militaire ».

Les manifestations se poursuivent malgré l’annonce par Al-Burhan et le Premier ministre Abdullah Hamdok, la signature d’un nouvel accord le 21 novembre, qui stipule le retour de ce dernier à ses fonctions environ un mois après sa destitution, et la formation d’un gouvernement de compétences ( sans affiliation politique).

*Traduit de l’arabe par Hajer Cherni