Sahel/Climat : Le président nigérien appelle les pays riches à honorer leurs engagements

Dans le cadre de l’Accord de Paris sur le changement climatique, le président nigérien, Mohamed Bazoum, a déclaré, mardi, que les changements climatiques sont responsables de la migration, de l’extrémisme violent et même du terrorisme au Sahel, appelant les pays riches à respecter leurs engagements de soutenir les pays en développement, pris dans le cadre de l’Accord de Paris.

Bazoum a fait cette déclaration lors d’une visioconférence sous le thème de « dialogue de haut niveau sur l’urgence Covid et climatique en Afrique ».

« La Covid-19 a malheureusement éclipsé l’urgence climatique, alors même que les préoccupations demeurent et s’exacerbent », a-t-il indiqué.

« Au Sahel en particulier, les impacts néfastes des changements climatiques accélèrent la vulnérabilité des populations et les privent de leurs moyens d’existence, contribuant ainsi à l’apparition d’autres fléaux tels que la migration des jeunes et les défis sécuritaires comme le crime organisé et le terrorisme », a-t-il ajouté.

Jugeant « indispensable que les pays du Nord concrétisent leur engagement pris dans le cadre de l’Accord de Paris pour la mobilisation de 100 milliards de dollars par an, consacrés au financement des actions climatiques au bénéfice des pays en développement », le président nigérien a indiqué que « la mise en œuvre des initiatives innovantes telles que le Plan d’investissement Climat pour la région du Sahel, (…) est suspendue à ces engagements ».

La visioconférence a été organisée par la Banque africaine de développement (BAD) et le Centre mondial pour l’adaptation (CGA), en collaboration avec le Secrétariat général des Nations unies et le Champion de l’initiative d’adaptation pour l’Afrique. Les discussions, auxquelles ont pris part plusieurs dirigeants africains, ont porté sur l’ambition, le financement et le partenariat dans le domaine du changement climatique.

Fatma Bendhaou @Arda Küçükkaya