Trudeau : les sanctions chinoises sont « inacceptables »

Le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, a souligné, samedi, dans un tweet, que les sanctions chinoises imposées contre son pays sont « inacceptables ».

C’est ce qui ressort d’un communiqué posté, samedi après-midi, par Trudeau sur son compte twitter.

« Le Canada est solidaire de ses parlementaires contre ces mesures inacceptables et continuera de défendre les droits de la personne avec ses partenaires internationaux », lit-on dans le tweet.

« Les sanctions de la Chine sont une attaque contre la liberté d’expression, la transparence et la démocratie », poursuit le texte.

A son tour, le chef de la diplomatie canadienne, Marc Garneau, a souligné qu’Ottawa soutenait les députés, cible des sanctions « inacceptables » de Pékin.

Dans une déclaration publiée sur le site du ministère canadien des Affaires étrangères, Garneau a relevé que « le gouvernement est aux cotés des parlementaires ciblés par des sanctions inacceptables de la Chine ».

« Nous allons continuer de travailler avec nos partenaires pour défendre les droits humains, la démocratie et la liberté d’expression et nous continuerons à prendre les mesures qui s’imposent lorsque les obligations internationales en matière de droits de la personne sont violées », poursuit le communiqué.

La Chine avait infligé, plus tôt dans la journée du samedi, des sanctions contre le député du Parti conservateur, Michael Chong, auteur de la motion soumise, il y a de cela quelques semaines, au parlement et qualifiant les exactions chinoises au Turkestan de « génocide ».

Chong est, par ailleurs, membre du Comité permanent des Affaires étrangères à la chambre des Communes (chambre basse du Parlement canadien) et du Comité spécial des relations sino-canadiennes.

Les sanctions de Pékin ont touché, aussi, un député du « Bloc québécois », Alexis Brunelle-Duceppe, également vice-président du Comité des droits internationaux de la personne, ainsi que les membres d’un sous-comité du Comité permanent des Affaires étrangères et du Développement international (FAAE), au parlement canadien.

Les sanctions de Pékin interviennent en représailles à des mesures similaires infligées, quelques jours plus tôt, par le Canada et le bloc occidental (Etats0Unis, Royaume-Uni, Union européenne) contre des personnalités et des intérêts chinois, sur fond de la question de violation des droits de la minorité musulmane des Ouighours.

La Chine a précisé dans un communiqué de son ministère des Affaires étrangères que les « décisions (occidentales) sont basées sur des rumeurs et de la désinformation ».

Le gouvernement chinois, insiste le communiqué, est « fermement déterminé à sauvegarder sa souveraineté nationale, ses intérêts en matière de sécurité et de développement, et exhorte les parties concernées à bien comprendre la situation et à corriger leurs erreurs ».

« Ils doivent arrêter la manipulation politique sur les questions liées au Xinjiang, cesser de s’ingérer dans les affaires intérieures de la Chine et s’abstenir de continuer dans cette mauvaise voie. Sinon, ils se brûleront les doigts », conclut la déclaration de la diplomatie chinoise.

Hatem Kattou