Tunisie: la SNJT condamne les « agressions » contre des journalistes lors des manifestations

Le Syndicat des journalistes tunisiens (SNJT) a condamné, ce samedi, les « attaques dangereuses et sans précédent des forces de l’ordre » contre des journalistes, alors qu’il couvrait les manifestations du vendredi en protestation des mesures du président Kaïs Saïed.

Le syndicat a déclaré dans un communiqué : « l’Unité de surveillance du Centre de sécurité du travail (qui lui est affiliée), a relevé plus de 20 agressions, dans la mesure où les forces de l’ordre ont ciblé des journalistes et des photojournalistes, avec une violence extrême, lors de la dispersion des manifestants voulant accéder à l’avenue Habib Bourguiba ».

Le communiqué a ajouté : « les journalistes ont été ciblés alors qu’ils portaient leurs gilets distinctifs, et malgré avoir décliné leur profession journalistique lors des agressions menées contre eux ».

Les forces de l’ordre ont empêché les manifestants d’accéder à l’avenue Habib Bourguiba et ont utilisé du gaz lacrymogène et des canons à eau pour les disperser, vendredi, jour du 11e anniversaire de la révolution, qui a renversé le pouvoir du président de l’époque, Zine el-Abidine Ben Ali (1987-2011).

La SNJT a également fait savoir que « 4 journalistes et photojournalistes ont été arrêtés au cours de leur mission, en raison de la couverture des agissements des policiers vis-à-vis des manifestants et les arrestations qui ont visé des manifestants appartenant aux différents partis contestataires ».

Et d’ajouter : « le syndicat est immédiatement intervenu en coordination avec la cellule de travail qui était instaurée par le ministère de l’Intérieur, pour les libérer dès qu’il a appris la nouvelle de leur arrestation ».

Dans son communiqué, le syndicat a également fermement condamné « les violences barbares et les arrestations pratiquées par les forces de l’ordre à l’encontre de ses syndiqués, qui perpétue l’état de répression policière au lieu de l’état de l’ordre républicain ».

« Ce qui s’est passé est un pas en arrière vers davantage de restrictions des libertés publiques, dont la liberté d’expression, et en particulier la liberté de la presse », a déclaré le syndicat.

Et d’affirmer « qu’il est prêt à toutes les luttes pour défendre la liberté d’expression, la presse et les médias, et qu’il engagera des poursuites contre les agresseurs des journalistes ».

Il n’y a pas eu de commentaires immédiats de la part des autorités tunisiennes sur le communiqué de la SNJT.

Les manifestations ont été organisées, vendredi, à l’appel de l’initiative « Citoyens contre le coup d’État », du mouvement Ennahda, du parti Courant démocrate (22 sièges), du parti Ettakatol, du parti Al Joumhouri et du Parti des travailleurs (sans députés), pour dénoncer les actions du président Saïed.

La Tunisie traverse une crise politique depuis le 25 juillet dernier, date à laquelle des mesures exceptionnelles ont été imposées, dont notamment le gel des compétences du Parlement, la promulgation des lois par décrets présidentiels, la révocation du chef du gouvernement et la nomination d’un nouveau gouvernement.

La majorité des forces politiques et civiles en Tunisie, dont le mouvement Ennahdha, rejettent ces mesures, et les considèrent comme un « coup d’État contre la Constitution », alors que d’autres mouvements les soutiennent, y voyant une « rectification du cours de la révolution de 2011 », qui a renversé l’ancien régime au pouvoir.

* Traduit de l’arabe par Mounir Bennour.

Tunisie: la SNJT condamne les « agressions » contre des journalistes lors des manifestations

Le Syndicat des journalistes tunisiens (SNJT) a condamné, ce samedi, les « attaques dangereuses et sans précédent des forces de l’ordre » contre des journalistes, alors qu’il couvrait les manifestations du vendredi en protestation des mesures du président Kaïs Saïed.

Le syndicat a déclaré dans un communiqué : « l’Unité de surveillance du Centre de sécurité du travail (qui lui est affiliée), a relevé plus de 20 agressions, dans la mesure où les forces de l’ordre ont ciblé des journalistes et des photojournalistes, avec une violence extrême, lors de la dispersion des manifestants voulant accéder à l’avenue Habib Bourguiba ».

Le communiqué a ajouté : « les journalistes ont été ciblés alors qu’ils portaient leurs gilets distinctifs, et malgré avoir décliné leur profession journalistique lors des agressions menées contre eux ».

Les forces de l’ordre ont empêché les manifestants d’accéder à l’avenue Habib Bourguiba et ont utilisé du gaz lacrymogène et des canons à eau pour les disperser, vendredi, jour du 11e anniversaire de la révolution, qui a renversé le pouvoir du président de l’époque, Zine el-Abidine Ben Ali (1987-2011).

La SNJT a également fait savoir que « 4 journalistes et photojournalistes ont été arrêtés au cours de leur mission, en raison de la couverture des agissements des policiers vis-à-vis des manifestants et les arrestations qui ont visé des manifestants appartenant aux différents partis contestataires ».

Et d’ajouter : « le syndicat est immédiatement intervenu en coordination avec la cellule de travail qui était instaurée par le ministère de l’Intérieur, pour les libérer dès qu’il a appris la nouvelle de leur arrestation ».

Dans son communiqué, le syndicat a également fermement condamné « les violences barbares et les arrestations pratiquées par les forces de l’ordre à l’encontre de ses syndiqués, qui perpétue l’état de répression policière au lieu de l’état de l’ordre républicain ».

« Ce qui s’est passé est un pas en arrière vers davantage de restrictions des libertés publiques, dont la liberté d’expression, et en particulier la liberté de la presse », a déclaré le syndicat.

Et d’affirmer « qu’il est prêt à toutes les luttes pour défendre la liberté d’expression, la presse et les médias, et qu’il engagera des poursuites contre les agresseurs des journalistes ».

Il n’y a pas eu de commentaires immédiats de la part des autorités tunisiennes sur le communiqué de la SNJT.

Les manifestations ont été organisées, vendredi, à l’appel de l’initiative « Citoyens contre le coup d’État », du mouvement Ennahda, du parti Courant démocrate (22 sièges), du parti Ettakatol, du parti Al Joumhouri et du Parti des travailleurs (sans députés), pour dénoncer les actions du président Saïed.

La Tunisie traverse une crise politique depuis le 25 juillet dernier, date à laquelle des mesures exceptionnelles ont été imposées, dont notamment le gel des compétences du Parlement, la promulgation des lois par décrets présidentiels, la révocation du chef du gouvernement et la nomination d’un nouveau gouvernement.

La majorité des forces politiques et civiles en Tunisie, dont le mouvement Ennahdha, rejettent ces mesures, et les considèrent comme un « coup d’État contre la Constitution », alors que d’autres mouvements les soutiennent, y voyant une « rectification du cours de la révolution de 2011 », qui a renversé l’ancien régime au pouvoir.

* Traduit de l’arabe par Mounir Bennour.