Un opposant iranien exécuté: la France fustige un «acte barbare»

Paris a dénoncé un «acte barbare» après l’éxécution, samedi 12 décembre, du journaliste iranien Rouhollah Zam, qui a vécu un temps en exil en France.

À l’instar de l’UE, la France a jugé inacceptable l’exécution dans son pays de l’opposant iranien Rouhollah Zam, qui avait obtenu l’asile politique en France après avoir fui sa patrie.

«La France condamne avec la plus grande fermeté cette atteinte grave à la liberté d’expression et à la liberté de la presse en Iran. Il s’agit d’un acte barbare et inacceptable, contraire aux engagements internationaux de ce pays», a martelé la porte-parole du ministère des Affaires étrangères.

Plus tôt dans la journée, la télévision d’État iranienne a annoncé que le fondateur de la chaîne Telegram Amadnews, accusée d’activité contre-révolutionnaire, avait été pendu. Le journaliste a été jugé coupable d’incitation à la violence lors des manifestations de 2017.

L’Union européenne a exigé que le gouvernement iranien respecte les droits des accusés et a condamné l’exécution «dans les termes les plus forts», a indiqué la porte-parole du chef de la diplomatie de l’UE Josep Borrell.

L’association Reporters sans Frontières (RSF) a affirmé être «choquée» par le fait que la justice et les autorités iraniennes «aient mis à exécution leur sentence».

Par Ekaterina Yanson © REUTERS / Mizan News Agency/WANA